de la France devant le monde qu’en se décidant à modifier sensiblement la politique intérieure imposée jusqu’ici par les partis et qu’on ne peut arriver à redresser, à améliorer cette politique intérieure qu’en commençant par la dégager des passions, des préjugés, des fanatismes qui, depuis quelques années, ont troublé et divisé le pays.
CH. DE MAZADE.
La hausse qui a suivi la dernière liquidation de quinzaine a été et ne pouvait être que de courte durée, et il est probable que celle qui vient de se produire depuis jeudi n’aura pas plus de solidité. Mais ces brusques mouvemens de reprise qui ne sauraient se justifier par les circonstances et que la situation de la place peut seule expliquer, démontrent avec quelle vigilance l’attitude du marché est surveillée par les banquiers et par ceux des établissemens de crédit qui ont conservé les ressources nécessaires pour exercer, le cas échéant, une action sensible sur la Bourse.
On veut la hausse, non pas tant pour les bénéfices qu’en peut espérer la spéculation puissante qui vient de relever le 5 pour 100 d’un franc en quarante-huit heures que pour l’effet comminatoire qu’elle produit sur les baissiers en les obligeant deux ou trois fois par mois à se racheter précipitamment. Le résultat qu’on cherche à atteindre est le maintien des cours à un niveau relativement encore très élevé pendant tout le temps que dureront les complications politiques que la question égyptienne a fait et pourra faire surgir. Jusqu’ici les banquiers peuvent se féliciter du succès de leurs efforts. Les cours de 115.50 sur le 5 pour 100, de 2,550 sur le Suez, de 2,000 sur le Nord, de 260 sur l’obligation unifiée, de 87.40 sur l’Italien pourraient malaisément passer pour des cours de panique. Si l’on met à part les titres de certaines institutions de crédit auxquelles la crise de janvier dernier a enlevé tout moyen aussi bien que toute raison de subsister et qui se débattent péniblement contre la nécessité de disparaître et ceux de quelques entreprises industrielles forcées d’entrer en liquidation ou dont les premiers exercices ne pourront donner que de faibles