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Le Trésor de la famille, par M. J.-P. Houzé. — Les Animaux utiles, par M. R. Boulart. — Les Plantes médicinales et usuelles, par M. H. Rodin. — Dictionnaire vétérinaire, par M. L. Félizet — Code de la législation forestière, par M. A. Puton. — L’Art de planter, par M. de Manteuffel ; 6 vol. in-18, illustrés de gravures ; Rothschild.

Bien des gens qui se plaignent avec amertume et colère lorsqu’ils se trouvent aux prises avec ces accidens désagréables, ces ennuis et ces embarras que nous appelons les petites misères de la vie domestique, ne se doutent guère combien il eût été souvent facile d’y échapper ; mais on apprend toujours trop tard ce qu’il eût fallu faire pour cela, et l’expérience s’acquiert lentement et chèrement. Il y a une disproportion parfois risible entre le temps, l’argent, le bien-être, qu’il faut sacrifier pour réparer telle faute que l’insouciance ou l’ignorance vous a fait commettre, et ce qu’il en eût coûté pour l’éviter. C’est que les uns n’aiment pas à questionner et les autres s’adressent à de plus ignorans qu’eux, mais donneurs de conseils intrépides ; les uns comme les autres gagneraient à se rappeler qu’un bon livre est un conseiller que l’on garde sous la main et dont les réponses sont, de plus, sincères et désintéressées. Le tout, c’est de s’habituer à le consulter : lui, ne refuse pas de parler, et ses services n’ont pas de tarif. Ouvrez, par exemple, cette petite encyclopédie portative des connaissances pratiques qui s’intitule le Trésor de la famille : elle a réponse à toutes les questions ; elle a prévu tous les problèmes qui touchent u l’habitation, l’ameublement, l’alimentation, l’habillement, la toilette, l’hygiène, la médecine et la pharmacie domestiques, l’éducation des enfans, les usages de la société, les lois de l’économie domestique ; » elle n’oublie même pas qu’en France, « nul n’est censé ignorer la loi. » Moins universels et compréhensifs que ce vade rnecum, voici une série de petits traités à l’usage des gens du monde, où se trouvent réunies les notions les plus essentielles sur les animaux et les plantes, la manière de les utiliser, les moyens de les multiplier et de les conserver, en dépit de l’inclémence des saisons, et contre les désastreuses inspirations de l’empirisme. On y trouvera des préceptes rationnels dont l’expérience a démontré l’efficacité ; on y apprendra les soins que réclament les plantes d’appartement comme les arbres de la forêt, les animaux qui ne sont pour nous que des compagnons fidèles, comme ceux qui constituent la fortune du campagnard. Ces petits volumes, de format commode et d’apparence élégante, dont nous avons énuméré les titres, professent tous l’ambition d’être des conseillers utiles et de facile accès. Manuels d’éducation et d’hygiène appliquée à nos serviteurs des règnes inférieurs, ou guides à travers les dédales de la législation, ils sont destinés à nous fournir des règles de conduite et à prévenir des regrets tardifs.