UNE
ENQUÊTE FRANÇAISE
SUR LES CROISADES ET L’ORIENT LATIN
I. Publications de la Société de l’Orient latin, chez Ernest Leroux : Archives de l’Orient latin, t.
Ier ;
Itinéraires et descriptions de la terre-sainte ; De Passagiis in terram sanctam, 16 héliogravures in-f
o ;
Numismatique de l’Orient latin, par
M. G. Schlumberger. — II. Publications de
M. le comte Riant :
Exuviœ sacrœ Constantinopolitanœ, 2 vol.
in-8o ;
Inventaire des lettres historiques des croisades, 1 vol.
in-8o ;
Innocent III, Philippe de Souabe et Boniface de Montferrat ; Dépouilles religieuses enlevées à Constantinople, etc. — III. Publications de l’École française de Rome :
Chartes de terre-sainte provenant de l’abbaye de Notre-Dame de Josaphat, publiées par
M. François Delaborde, 1 vol.
in-8o, etc. — IV.
Les Colonies franques de Syrie aux XIIe et XIIIe siècles, par
M. E. Rey. 1 vol
in-8o, Picard.
I.
La science n’a pas de patrie. Les services que les autres nations
rendent à la recherche scientifique, ceux que l’érudite Allemagne
multiplie au profit de tous, il serait aussi puéril de ne les pas reconnaître que dangereux de ne pas en faire usage. Accueillons donc la
science étrangère, mais que ce soit à la condition de ne pas ignorer
notre propre travail intérieur et de rendre une justice égale à des
œuvres égales accomplies parmi nous. La ténacité dans la recherche,
la critique pénétrante dans l’investigation, la logique inductive, le
droit sens historique ont été trop souvent des qualités françaises
pour qu’on ait à s’étonner au dehors de les voir produire de nouveaux fruits ; et quand l’étranger, comme il arrive, ne manque pas
de remarquer ces travaux et d’y applaudir, il faut croire que nous