sur les terres de l’Océan-Pacifique. Dans les clairières des forêts, dans les endroits découverts plus ou moins parsemés d’arbres et de buissons, se plaît une de ces gracieuses perruches. Celle-ci est d’une superbe nuance verte, avec des marques rouges aux ailes et une parure cramoisie sur la tête. Au milieu d’un site pittoresque, lorsque brille le soleil, l’effet de bandes d’individus aux allures vives, sans cesse en mouvement, est des plus curieux. Au printemps, ces oiseaux construisent sans beaucoup d’art des nids dans les trous des vieux arbres, et, plus que jamais, ils font retentir l’air de cris perçans. La perruche de la Nouvelle-Zélande est répandue sur les grandes terres jusque sur les hauteurs boisées de l’île du Sud, de même qu’aux îles Auckland ; nous la retrouverons ailleurs. Dans les districts du ord, elle offre une variété qui se distingue par une taille rn peu plus petite et surtout par le plumage d’or qui couvre la tête[1]. Il existe en ce pays de gros perroquets qui ne ressemblent point à ceux des autres parties du monde : les nestors, ainsi qu’on les désigne depuis les voyages du capitaine Cook. Ils ont un bec qu’on croirait emprunté aux aigles, tant la mandibule supérieure est longue, courbée, aiguë. Le nestor le plus ordinaire a le plumage mélangé de brun et de vert un peu gris, mais la coloration est variable dans une assez large mesure et chez certains individus une couleur verte, métallique, chatoyante, apparaît comme un riche manteau jeté sur le corps. Sous les ailes, des taches rouges, jaunes et bleues se dénoncent lorsque l’oiseau s’envole. Les nestors, les êtres les plus bruyans entre tous les hôtes des forêts, deviennent silencieux pendant la chaleur du jour ; ils font entendre leurs cris sauvages par le temps couvert ou dans l’ombre, et vers la fin de la nuit, avertissent les voyageurs endormis sous la tente que le lever de l’aurore est proche. Pourvus à l’extrémité de la langue de papilles formant une sorte de brosse, on les voit lécher avec délice le nectar des fleurs de phormium et de metrosideros. En captivité, ils se montrent aimables compagnons, toujours gais, mais un peu trop bavards. Autrefois, les nestors étaient en grande abondance ; il faut aujourd’hui bien chercher pour en découvrir quelques-uns. On ne les aperçoit plus au nord de la ville d’Auckland et aux environs de la baie des lies que dans des circonstances assez rares. Sur les hautes montagnes de l’île du Sud vivent des nestors que des naturalistes croient pouvoir distinguer de l’espèce commune.
Un oiseau vraiment extraordinaire est le perroquet nocturne, le seul qui soit au monde le perroquet-hibou, le kakapo des Maoris, le strygops des naturalistes[2]. Le connaissent toutes les personnes