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tour du monde. Aujourd’hui le transport des laines se fait de plus en plus par la vapeur, et la proportion est maintenant arrivée à 50 pour 100.

Le régime douanier de la Nouvelle-Galles du Sud est libéral ; quelques produits seulement sont imposés, au nombre de soixante-dix : le vin, le tabac, les métaux, les cordages, les bougies, les fruits, etc.

La Nouvelle-Galles du Sud est la sœur aînée de toutes les colonies australiennes. Elle marche à la tête de toutes. Son avenir est assuré par l’esprit libéral de ses lois agricoles et douanières, de son régime politique. Chez elle, tout est en progrès : l’industrie pastorale, les entreprises minières, l’agriculture, les manufactures, le commerce, la marine, les travaux publics, routes, chemins de fer, ports, postes, télégraphes ; enfin le défrichement des terres et l’immigration. L’éducation est sous le contrôle du gouvernement, Il y a 1,665 écoles comptant 190,650 élèves. L’université de Sydney délivre des grades en lettres et arts, loi, médecine, sciences, et va de pair avec les universités anglaises. Elle a divers collèges affiliés.

La situation financière de la colonie n’est pas mauvaise. En 1883, les recettes ont été de 6,470,000 livres sterling et les dépenses de 7,791,000. L« >s recettes se composent principalement de la vente et du loyer des terres publiques pour l’agriculture, de l’élève du bétail, de l’exploitation des mines, des forêts, des eaux. Les droits de douane entrent aussi dans les recettes. Les recettes, pour 1884, ont été estimées à 7,401,000 livres et les dépenses à 7,658,000.

La dette, en 1883, était de 21,632,459 livres sterling, dont 17,654,000 à la fin de 1882 pour les chemins de fer et les télégraphes. En 1833, les chemins de fer ont été vendus à des compagnies privées pour une somme de 25 millions de livres, et ils en avaient coûté 18.

Le caractère viril des colons, leur esprit de discipline et d’endurance, particulier du reste à tous les Australiens, sont pour beaucoup dans les merveilleux développemens de la Nouvelle-Galles du Sud et assurent pour longtemps à cette colonie la prééminence dans l’hémisphère méridional.

Victoria. — Victoria ne formait dans le principe qu’une province de la Nouvelle-Galles du Sud qu’on appelait le district de Port-Phillip, du nom d’une vaste baie au sud du continent australien qui avait été découverte, en 1802, par un officier anglais. À cette époque, deux navires, le Géographe et le Naturaliste, sous les ordres du commandant Baudin, exploraient ces parages et semblaient vouloir prendre possession au nom de la France de cette partie de