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millions de francs d’or, ou 41 millions par an. Il y avait 14,300 mineurs, dont 3,000 Chinois. La production décroît depuis 1877, où ; elle est tombée à 37 millions ; elle n’a été que de 25 millions en 1881. On a fait construire dans la Nouvelle-Zélande, comme en Californie, de grands canaux pour amener l’eau sur les terres, les sables et les graviers aurifères ; on a dépensé, à certains de ces travaux hydrauliques, 11,250,000 francs.

Le cuivre, l’argent, le plomb, l’étain, ont été reconnus. Le fer est exploité. Le sable ferrugineux, iron sand, recueilli sur le bord de la mer, produit un fer et un acier excellent.

La houille est exploitée activement, le pétrole aussi et le soufre. On produit sur cinquante houillères 350,000 tonnes par an de bonne houille, analogue à celle de la Nouvelle-Galles du Sud.

Le climat et le sol conviennent parfaitement à la culture de toutes les fleurs, de tous les fruits d’Europe. L’agriculture se développe de plus en plus et attire les capitaux. Les trois quarts de la superficie du pays sont propices à la culture et aux pâturages ; mais une partie des terres sont encore entre les mains des indigènes, bien que les colons les envahissent de plus en plus en dépit des traités. Une étendue de 500,000 hectares est cultivée en céréales, dont 160,000 pour le blé. On cultive aussi le coton. La production en blé est de 3,710,000 hectolitres et celle en avoine atteint près de 4 millions. À ces produits il faut ajouter le phormium tenax, ou chanvre de la Nouvelle-Zélande, la Comme kauri, le bois scié. On expédie en Angleterre pour 25 millions de francs de blé et de farine de froment, et 5 millions de Comme kauri.

Le nombre de têtes de bétail atteint 14 millions et demi, dont 13, 384,075 moutons, 698,637 bêtes à cornes, 161,736 chevaux et 200,083 porcs ; on a recensé 1,563,216 volatiles de basse-cour.

En 1858, la Nouvelle-Zélande ne possédait que 1,523,324 moutons ; mais, en 1874, elle en avait déjà 11,704,853.

La Nouvelle-Zélande vient au second rang pour le nombre des moutons, au troisième pour l’expédition de la laine, après la Nouvelle-Galles du Sud et Victoria. Elle en expédie 70 millions de livres, et c’est en valeur près de la moitié de toutes ses expéditions.

La pêche de la baleine occupe une quinzaine de navires, jaugeant 3,525 tonneaux et livrant pour 1 million de francs d’huile.

L’industrie manufacturière comprend principalement la minoterie, les brasseries, les filatures de phormium, les fabriques de drap, les tanneries, les fonderies, les scieries, les chantiers de construction de navires. Il y a 800 fabriques, occupant 10,000 ouvriers, avec une force de 5,000 chevaux-vapeur.