AVRIL 1833 — SEPTEMBRE 1834.
Pendant que le duc de Rovigo rentrait en France avec l’espoir de rétablir sa santé et d’être bientôt en état de reprendre le commandement dont il demeurait titulaire, la question d’Alger se discutait, comme l’année précédente, devant la chambre des députés, mais ne se décidait pas davantage. Néanmoins, dans la séance du 19 février 1833, le duc de Broglie, ministre des affaires étrangères, avait fait une déclaration dont la netteté donnait pleine satisfaction, sur un point délicat, à la dignité nationale, a On a paru craindre, avait-il dit, qu’il n’y eût, à l’égard de cette possession de la France, quelque convention secrète qui empêchât le gouvernement de prendre tel parti que bon lui semblerait. Je dois rassurer la chambre : il n’existe aucune convention, aucun engagement quelconque ; la France est parfaitement maîtresse de faire d’Alger ce qui paraîtra conforme à son honneur et à ses intérêts. » C’était une moitié de la question, non la moins importante, qui se trouvait résolue ; restait l’autre, dont les partisans de l’occupation donnaient ainsi la formule : « Si, à l’égard des puissances étrangères, nous sommes libres de garder
- ↑ Voyez la Revue du 1er janvier, du 1er février et du 1er mars.