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Page:Revue des Deux Mondes - 1885 - tome 71.djvu/684

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            Qu’on est bien, dans cet abri sûr,
            Près du poêle, à l’angle du mur !

Quel temps ! Qu’a donc le vent pour siffler de la sorte ?
Le bassin du barbier danse devant la porte.

            Qu’on est bien, dans cet abri sûr,
            Près du poêle, à l’angle tlu mur !


V.
LA TERRE.


Comment mourra la terre ? À force de chaleurs,
Ou bien par un hiver d’une rigueur trop forte?
Hélas ! Non. Elle doit geler au froid des cœurs,
Des cœurs qu’elle recouvre et de ceux qu’elle porte.


VI.
LA FORGE.


Mon cheval fauve est vite et sûr ;
Sa crinière ondoie et rutile.
On dirait un astre, au ciel pur,
               Qui file.

Maréchal, il lui faut, ce soir,
Quatre fers tout neufs, et pour cause.
Au grand galop, nous irons voir
               Ma rose.

Ta forge aux vieux murs embrasés,
Ta forge, pleine d’étincelles,
Est bien moins ardente que ses
               Prunelles.

Tu vois, rouge et brûlant, ce fer
Fondre et s’amollir sur l’enclume.
Tel mon cœur fond quand son œil clair
               S’allume.