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LES
ECRIVAINS RUSSES
CONTEMPORAINS

NICOLAS GOGOL

Œuvres complètes, 4 vol. in-8o. Moscou ; 1880, Hagen. — Biographies et critiques, MM. Polévoï, Chevyref, Schébalsky. — Les Ames mortes, traduction française, par Charrière, 2 vol, in-18. Paris ; 1885, Hachette[1].

C’est par lui qu’il eût fallu commencer, si j’avais pris ces études dans leur ordre naturel de succession. Malgré moi et sans calcul, je les ai prises dans l’ordre de justice ; j’ai couru tout d’abord au plus pressé de l’inconnu, au plus vif de mon plaisir ; j’ai recommandé à nos lecteurs les romanciers qui m’avaient le plus séduit

  1. Les Ames mortes furent traduites en 1858 par Eug. Moreau, 1 vol. in-4o, chez Havard, et en 1859 par E. Charrière, 2 vol. In-12. Ces deux éditions sont introuvables aujourd’hui, et pourtant les Ames mortes ont été fort peu lues en France. La consomption lente de certains livres que personne ne lit tient du mystère. C’est la seconde de ces traductions que la maison Hachette réimprime dans la collection des romans étrangère. Je crois devoir indiquer les autres œuvres de Gogol traduites dans notre langue : Tarass Boulba, traduction de Viardot, dans la collection des romans étrangers, même librairie. — Chez C. Levy : l’Inspecteur général (le Reviseur), traduction de Mérimée ; le Manteau, traduction de X. Marmier, dans le volume intitulé Au bord de la Néva.