La stagnation commerciale a, au contraire, pesé sur le cours de la Banque de France. L’infériorité du dividende de 1885 sur celui du dividende précédent a pour corollaire une baisse de 430 francs sur l’action.
Les sociétés qui s’occupent d’exploitations immobilières ou de prêts immobiliers, exception faite pour le Crédit foncier, ne sont point sorties de l’état plus ou moins précaire où les avait laissées l’année 1884. Si les Immeubles ont monté de 400 à 425, la Compagnie foncière de France a baissé de 90 francs, le Crédit foncier et agricole d’Algérie de 7 francs, la Foncière lyonnaise est toujours à 185 francs au-dessous du pair.
Parmi les actions des valeurs industrielles, il en est peu qui aient à se féliciter de l’année qui finit. Les docks de Marseille sont en baisse de 70 francs, les Magasins généraux de 15, la Compagnie transatlantique de 20, les Messageries de 42, les Omnibus de 175, le Télégraphe de Paris à New-York de 45. Le Canal de Corinthe et le Canal de Panama ont vu leurs cours décliner dans une proportion considérable, l'un de ces titres reculant de 375 à 312, l’autre de 486 à 413. La Compagnie parisienne du Gaz s’est relevée dans ces derniers temps jusqu'à 1,490, mais elle valait il y a un an 1,530. L’action nouvelle des Allumettes a dépassé le cours de 700 francs. Cette exception n’est ni la seule ni la plus brillante. L’événement financier de ces derniers mois est, en effet, le retour des titres de la Compagnie de Suez aux cours élevés dont ils s’étaient fort éloignes à la fin de l’année dernière. L'action, d’une année à l’autre, grâce à la progression si remarquable des recettes obtenue malgré l’abaissement des tarifs, est en reprise de près de 400 francs. Les Parts civiles, les Parts de fondateur, les Délégations ont monté proportionnellement.
Sur le groupe des actions de chemins de fer, nous n’avons guère à signaler que des plus-values de cours, assez modestes, il est vrai, ce qu'expliquent sans peine les diminutions constantes de recettes en 1885. Le Nord seul a baissé, perdant près de 110 francs à 1,555. Mais le Lyon a monté de 10 francs à 1,242, le Midi de 7 à 1,185, l’Orléans de 12 à 1,340, l’Est de 12 à 782, l’Ouest de 20 à 860, l’Ouest-Algérien de 20 à 525, le Bône-Guelma de 25 à 620, l’Est-Algérien de 45 à 605.
Tout autre est l’aspect que présente le marché des Chemins étrangers. Sauf sur les Méridionaux, dont la fermeté ne s’est pas démentie et qui ont monté de 20 francs à 690, la baisse a été la règle. Les Chemins autrichiens ont perdu 80 francs à 560 et les Lombards 32 à 282. En Espagne, le choléra, l’arrêt des affaires, les craintes politiques ont fait reculer le Nord de l’Espagne de 155 francs et le Saragosse de 92 francs. Les actions des Chemins portugais n’ont pas été mieux partagées et perdent 105 francs.
On voit que les titres que nous venons d’énumérer et qui tous, en