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Page:Revue des Deux Mondes - 1886 - tome 73.djvu/964

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La Banque de France est encore en baisse d’une centaine de francs (4,415 après 4,510). Il y a un an, les sept premières semaines du semestre accusaient un bénéfice total de 5 millions de francs. Cette année, la même période ne présente que 3,900,000 francs. C’est une diminution de 1,100,000 francs pour moins de deux mois, bien faite pour causer quelque souci aux actionnaires.

L’assemblée générale du Comptoir d’escompte a en lieu le 30 janvier. Les actionnaires n’ont rien trouvé dans le rapport soumis à leur examen qui fût de nature à diminuer leur confiance dans la direction de cet établissement. L’action se maintient aux environs de 1,000 fr.

Aucune variation de cours n’est à relever sur les actions de la Banque d’escompte, du Crédit lyonnais, de la Société générale, de la Banque France-égyptienne. La Banque France-égyptienne a perdu son administrateur-délégué, M. Lévy-Crémieu, mort le 29 janvier. A la Société générale, M. Blount, vice-président, a remplacé M. Denière comme président. Pour la Banque des Dépôts et le Crédit industriel, les résultats de 1885 paraissent devoir être identiques à ceux de 1884. Le Crédit foncier a en des acheteurs jusqu’à 1,340. Le bilan au 31 décembre 1885 accuse 21 1/2 millions de bénéfices, ce qui assure pour cet exercice un dividende de 60 francs égal à celui de 1884. La Banque de Paris est calme à 615.

Le groupe des valeurs industrielles, sans être bien agité, a cependant présenté un peu plus d’animation que celui des actions de banques. Le Suez s’est établi, avec une certaine fixité, aux environs de 2,160. La Transatlantique a monté d’une quinzaine de francs. L’action du Canal de Corinthe a passé de 312 à 332 francs. Celle du Canal de Panama a été l’objet d’un gros mouvement. De 406, des rachats forcés pour compte de vendeurs à découvert l’ont élevée à 450, d’où elle est revenue à 437. M. de Lesseps est parti le 28 janvier pour visiter les travaux de percement. Il était arrivé le 10 courant à la Barbade et sera, dans peu de jours, rendu à Colon.

Un intéressant début a en lieu le 7 courant à la chambre des députés sur la question monétaire. M. de Soubeyran demandait à inviter le gouvernement, par un ordre du jour motivé, à reprendre avec les puissances étrangères des négociations en vue de la réunion d’une nouvelle conférence internationale chargée de rétablir une relation légale et universelle de valeur entre l’or et l’argent. Le ministre des finances a répondu que le moment était peu favorable pour de telles négociations.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.