Au mois d’octobre 1787, la république des Provinces-Unies fut brusquement envahie et facilement occupée par les Prussiens malgré les menaces répétées et les protestations solennelles du gouvernement français. L’événement accompli, la cour de Versailles déclara ne « conserver aucune vue hostile relativement à ce qui s’était passé. »
Le rapide succès des soldats prussiens causa une émotion profonde dans l’Europe entière. La joie fut grande à Londres et à Berlin. A Vienne, l’empereur François-Joseph ne sut pas cacher ses impressions. « La France est tombée. Je doute bien qu’elle se relève. » Presque au même moment, M. de La Fayette, écrivant à Washington, lui annonçait les « funestes nouvelles de Hollande. » « On doit en accuser l’indécision de notre ministère, les bévues de son représentant, la friponnerie d’un aventurier poltron, le rhingrave de Salm. »
L’empereur d’Autriche et M. de La Fayette n’étaient pas les seuls à constater le déplorable effet produit dans le monde par la conduite
- ↑ Les dépêches de sir James Harris ont été publiées dans le tome II de ses Diaries and Correspondence, par son petit-fils lord Malmesbury.