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LE STAGE D’ADHÉMAR TROISIEME PARTIE (1). Les choses étant aussi avancées (dans l’esprit d’ A dhémar), le jeune homme estima que le mieux serait de préparer les voies du côté de Troussecourt. A cette fin, il écrivit une longue lettre à ses grands- parens, où il leur exposait, en des termes habilement mesurés, qu’il aurait à les entretenir avant peu d’une pensée de mariage qui lui te- nait au cœur de très étrange façon ; il nomma même ^F® de Moirans, mais sans insister sur la famille et la situation de la jeune fille, ajou- tant qu’elle résiderait probablement à Nélizy, pendant une partie de l’été, avec Alix, son amie la plus intime. Puis, cette pierre d’attente une fois posée, il retourna voir Régina. Du coup, WJ^^ de Moirans se douta de quelque chose. Ces visites répétées et naguère cette assiduité de tout un jour, c’était un com- mencement de siège, le début d’une campagne. Heureuse probable- ment d’avoir à constater ces favorables prémices, dont elle n’avait pas eu l’embarras de provoquer l’apparition, elle résolut de borner (1) Voyez la Revue du 15 juin et du l^’" juillet. TOME LXXVI. — 15 JUILLET 1886. 16