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semaine, s’est élevé de 82.52 à 82.92, entraînant à sa suite l’emprunt de 82.37 à 82.75, l’amortissable de 85.40 à 85.80, et le 4 1/2 de 109.35 à 109.67.

Le tableau du rendement des impôts et revenus indirects pour le mois d’octobre n’accuse aucune amélioration sérieuse dans la situation résultant du rendement des neuf mois précédens. La moins-value en octobre sur les évaluations a été de 9,626,352 francs, ce qui porte à 61,095,850 francs (y compris la moins-value sur le produit des valeurs mobilières), le total du déficit sur les évaluations pour les dix premiers mois de 1886. Si l’on compare le rendement de ces dix mois avec celui de la même période de l’année dernière, on constate que l’écart en moins pour 1886 atteint 35,515,800 francs.

La quinzaine qui s’achève aura été des plus brillantes pour les titres des établissemens de crédit. Presque tous ont monté, peu ou beaucoup. La Banque de France s’est élevée de 100 francs, passant de 4.335 à 4.435, malgré la perspective d’un dividende total pour 1886 inférieur de 30 francs à celui de 1885 (155 francs probablement au lieu de 185). Les acheteurs savent que ce titre est peu susceptible de déclassement, et c’est la poursuite du découvert qui est le principal facteur du mouvement de hausse. De plus, la spéculation escompte l’influence des besoins d’argent de fin d’année, et plus encore les bénéfices qui pourraient résulter de la reprise probable des affaires.

La Banque de Paris a monté de près de 50 francs. Les acheteurs expliquent ce mouvement par les hauts cours qu’ont atteints récemment les valeurs dont on sait que le portefeuille de cet établissement contient une notable quantité, et surtout les valeurs espagnoles. On allègue, d’autre part, le succès obtenu par l’émission lancée, il y a peu de jours, de quarante mille obligations nouvelles des Chemins autrichiens, et les probabilités de succès pour l’opération qui se prépare, et à laquelle doit participer la Banque de Paris, pour l’achèvement de la conversion des emprunts urbains. Il a été question aussi d’une augmentation de dividende pour 1886, mais on sait que plus d’un semestre doit s’écouler encore avant qu’une décision soit prise à cet égard. Une hausse si rapide aurait en tout cas besoin d’être consolidée. On en peut dire autant de celle du Crédit lyonnais, qui a gagné encore une vingtaine de francs depuis le commencement du mois.

La Banque d’escompte continue à profiter de la hausse persistante de l’Italien et des Chemins méridionaux, et s’est établie à 543 en hausse de 15 francs. Le Crédit foncier et le Comptoir d’escompte ont monté de 10 francs à 1,425 et 1,020. Parmi les titres de banques que l’on a vus entraînés dans le même courant d’amélioration, nous pouvons noter la Banque franco-égyptienne en hausse de 25 francs à 545 (ce titre se négocie maintenant entièrement libéré), la Banque russe et française, et la Banque transatlantique, qui ont également gagné 25 fr. à 502 et 470.