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Page:Revue des Deux Mondes - 1886 - tome 78.djvu/805

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LES
ORIGINES DE LA BIBLE

LA LOI
DERNIERE PARTIE[1]


I.

Il semblerait, au premier coup d’œil, que les réformes de Josias et le code nouveau qui en fut le résumé eussent dû exercer sur la nation une influence puissante et immédiate. Il n’en fut rien. Le règne des piétistes ne dura qu’une douzaine d’années ; la mort tragique de Josias y mit fin : les vingt ans qui s’écoulent de la bataille de Megiddo à la prise de Jérusalem, en 588, sont un temps de disgrâce pour Jérémie et ses adeptes ; jamais, peut-être, la législation deutéronomique ne fut moins pratiquée que par la génération pour laquelle elle avait été faite. En faut-il conclure que les princes fils ou petit-fils de Josias furent des impies, des ennemis du culte de Iahvé ? Ce serait là une erreur. La vérité est que tous les rois d’Israël et de Juda adorèrent Iahvé comme le dieu national des Beni-Israël ; seulement il y avait des degrés dans le zèle. Il y avait des iahvéismes fort divers, comme il y a, de notre temps, des

  1. Voyez la Revue du 1er décembre.