étudians prenaient leur diplôme de bachelier. Depuis, plusieurs d’entre eux sont devenus ingénieurs, juges, professeurs, avocats et médecins. Ils sont partout : dans les banques, les fabriques et les imprimeries ; il en est même qui ne dédaignent pas d’être reporters de journaux, preuve qu’ils ne manquent pas d’une certaine audace et que le talent d’improvisation ne leur fait pas défaut. Récemment, une direction hardie a été donnée aux femmes : on conseilla à quelques jeunes Anglaises de suivre les cours de médecine, et aussitôt dix jeunes personnes se présentèrent à la faculté de Bombay pour écouter, en compagnie de camarades de l’autre sexe, les leçons données par d’habiles praticiens. Sur ces dix étudiantes, quatre appartenaient à la secte de Zoroastre ; les six autres étaient Européennes et protestantes. Dans une ville où tant de races distinctes se trouvent en compétition, ces personnes n’ont-elles pas fait preuve d’une indépendance intelligente en abordant publiquement une science considérée jusqu’à présent, même en Europe, comme peu compatible avec la réserve féminine ?
Selon un recensement officiel, il y avait aux Indes, dans la nuit du 17 février 1881, 85,397 Parsis, chiffre bien insignifiant comparé à celui de la population totale des Hindous et des musulmans, qui s’élevait à 25 millions. Depuis lors, le nombre de ceux qui se disent disciples de Zoroastre a atteint 100,000. Les Parses, en tout serviles imitateurs des Anglais, les calquent jusque dans leurs facultés prolifiques. À Bombay seulement, on en compte 50,000 ; 6,000 habitent Surate, le reste est divisé entre Barotch et différentes cités du Guzarate. La ville de Navsari, l’une de leurs anciennes colonies, est restée comme la ville papale de leurs prêtres. Elle est en dehors de la juridiction britannique.
À Bombay, toujours en l’année 1881, 855 Parsis étaient attachés au culte de Zoroastre en qualité de prêtres ou gardiens des temples de feu ; lui étaient maîtres d’école, 33 ingénieurs, et 14 femmes professaient en qualité d’institutrices. Le nombre des commerçans et des industriels s’élevait à 7,000 individus. On n’a jamais vu de Parse laboureur, groom, coiffeur ou barbier. Il n’y a pas d’exemple qu’une femme de cette caste se soit livrée à la prostitution. L’agriculture a été chez eux peu en faveur, — nouveau rapprochement avec les juifs, qui ont toujours préféré les spéculations ou les ventes. Ils n’aiment pas le métier des armes : on n’en connaît pas d’engagé volontaire dans l’armée des Indes, où les Hindous sont si nombreux. Quand on les questionne sur ce sujet, ils répondent qu’avec