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UN
CHANCELIER D’ANCIEN RÉGIME

LE REGNE DIPLOMATIQUE DE M. DE METTERNICH.

III.[1]
M. DE METTERNICH ET LA SAINTE-ALLIANCE. — LA POLITIQUE DU CHANCELIER A CARLSBAD, A LAYBACH ET A VÉRONE. — LA GUERRE D’ORIENT EN 1828.

Mémoires, Documens et Écrits divers, laissés par le prince de Metternich; chancelier de cour et d’état, publiés par son fils le prince Richard de Metternich, classés et réunis par M. A. de Klinkowstrœm, 8 volumes.


L’œuvre diplomatique de 1815 a été, pour l’Europe moderne, ce que fut le traité de Westphalie il y a près de deux siècles et demi, la fin d’une longue et sanglante mêlée, le commencement d’un ordre nouveau. C’était d’abord, sans doute, une œuvre de réaction et de représaille contre la France de la révolution et de l’empire. Les nations alliées, qui, après vingt-cinq années de défaites, d’invasions, d’amputations douloureuses, venaient de ressaisir la victoire, avaient commencé par exercer leurs vengeances en même

  1. Voyez la Revue du 1er août et du 1er octobre 1886.