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VILLARS
DIPLOMATE
La troisième et dernière mission diplomatique de Villars se termina plus heureusement que les deux premières[1] : elle aboutit aux traités qui portent dans l’histoire les noms de Rastadt et de Bade. Ces traités, qui mettaient fin à la longue et sanglante guerre de la succession d’Espagne, furent accueillis en Europe avec une immense satisfaction : les noms des négociateurs furent dans toutes les bouches. Villars eut sa part dans ce concert d’éloges et de bénédictions ; aux yeux de ses contemporains, ce fut un grand succès ; Villars n’en voulait pas davantage : la négociation fut pourtant pour lui l’occasion de vifs déboires ; mais ils restèrent ensevelis dans le secret des chancelleries, sous la garde de la discrétion professionnelle.
- ↑ Voyez la Revue du 15 août 1885 et du 15 septembre 1880. Aux sources déjà indiquées en tête de ces études, il convient d’ajouter un livre récemment paru à la Coalition de 1701, par M. le marquis de Courcy, dont la partie la plus considérable, la plus neuve et la plus intéressante, est consacrée à l’histoire des traités d’Utrecht. Les négociations de Rastadt y font l’objet d’un chapitre écrit avec verve et où les pièces originales sont analysées avec une compétence acquise dans la pratique des affaires diplomatiques.