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Le Crédit foncier, qui vient d’obtenir un grand succès dans sa récente émission de bons à lots, reste sans changement à 1,382, coupon détaché, cours correspondant à 1,412. Le Comptoir d’escompte, fort recherché au comptant, s’est élevé à 1,060 francs, en prévision de l’annonce d’un dividende de 50 francs pour l’exercice 1887. Les actionnaires de cet établissement sont convoqués en assemblée générale le 28 janvier. La Banque de Paris est très calme à 755, ainsi que le Crédit lyonnais à 575. Le Crédit mobilier, qui n’avait pas donné de dividende depuis quelques années, a mis en paiement un acompte de 6 fr. 50 sur les résultats de 1887. L’action, poussée à 325 après le détachement de ce coupon, a reculé ensuite à 310.

Le 28 janvier se réunissent les actionnaires du canal de Panama, pour apprendre de M. de Lesseps dans quelles conditions et par quels moyens le canal pourra et devra être ouvert en 1890 à la grande navigation, avant complet achèvement des travaux. De 325, l’action a reculé jusqu’à 305. Le Suez, porté au-dessus de 2,100 avant le paiement du solde de dividende, reste à 2,070. Le Gaz, en reprise lente, mais continue, vaut 1,375, après 1,367.

Sur le plus grand nombre des valeurs industrielles, il s’est fait peu de négociations, et à peu près exclusivement au comptant. Quelques valeurs spéciales, comme le Nickel, ont été cependant l’objet d’achats qui ont élevé sensiblement les cours.

Il s’est produit, au contraire, un ralentissement très marqué dans les négociations en actions de mines de cuivre. Le Rio-Tinto finit à 515, après 560 au plus haut; le Tharsis à 160, après 185.

Le marché des chemins de fer français est ferme, mais sans affaires à terme. Les obligations restent toujours le placement favori de l’épargne. Les chemins étrangers ont été complètement délaissés.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.