environ deux millions de plus que toutes les facultés de France. est vrai que chez nous les facultés ne sont pas, comme en Prusse, les seuls organes de la science et du haut enseignement, et qu’en dehors d’elles, d’autres établissemens, le Collège de France, le Muséum, l’Ecole normale, l’École des chartes et l’École des langues orientales vivantes, émargent au budget pour plus de deux millions.
Après les chiffres d’ensemble, il faudrait les chiffres de détail. Après le total des augmentations, il en faudrait la décomposition et les applications, année par année. On suivrait ainsi pas à pas la marche de l’entreprise, ses, progrès, sa direction. Mais ce serait une tâche trop longue et trop complexe ; d’ailleurs, quelques groupemens de chiffres et de renseignemens, sous quelques chefs principaux, seront tout aussi expressifs.
Pendant la période que nous considérons, le budget des facultés s’est accru de 7,175,794 francs. Sur cette somme, un million et demi s’applique à des facultés nouvelles. On a vu plus haut l’inégalité que présentaient nos divers groupes universitaires. Deux seulement, Paris et Strasbourg, avaient les quatre facultés. Montpellier, la vieille cité étudiante, la cité de Placentin, n’avait pas la faculté de droit ; Bordeaux et Lyon n’avaient que les sciences et les lettres ; fille n’avait que les sciences. Aujourd’hui, Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier et Nancy ont, comme Paris, les quatre facultés. On a transporté à Nancy, après la perte de l’Alsace, la faculté de médecine de Strasbourg avec l’école de pharmacie dont elle était flanquée. On a créé une faculté de droit à Bordeaux, à Lyon et à Montpellier, une faculté de médecine et de pharmacie à Bordeaux, à Lyon et à Lille. Tout récemment le groupe de fille s’est complété, en attirant à lui les facultés des lettres et de droit de Douai. C’est donc, avec les quatre écoles d’enseignement supérieur d’Alger, onze créations nouvelles. Elles n’ont pas toutes immédiatement pesé sur le budget ; les villes qui les réclamaient depuis longtemps, Bordeaux, Lyon, Montpellier, Lille, en ont pris d’abord les frais à leur charge, mais pour douze ans seulement ; après ce délai, la charge passe à l’État.
L’insuffisance des traitemens préoccupait à bon droit les pouvoirs publics. Un million a servi à les améliorer. C’était de toute justice, j’ajoute de toute nécessité, si l’on voulait retenir dans l’enseignement supérieur et y attirer des valeurs que partout ailleurs on eût payées plus cher. Pour me parler que, des professeurs titulaires, il fut un temps, qui n’est pas encore loin, où leur traitement, fait de deux parts, l’une fixe, garantie par l’État, l’autre mobile, attachée aux examens, pouvait être inférieur à celui d’un professeur