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L'ACADEMIE DES BEAUX-ARTS
DEPUIS
LA FONDATION DE L'INSTITUT

VII.[1]
L’ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS SOUS LA MONARCHIE DE JUILLET.

Nous avons, dans une étude précédente, rappelé le temps d’arrêt que dut subir la marche de l’art français, au lendemain de la révolution de 1830, et la situation incertaine à laquelle les artistes, y compris les membres de l’Académie eux-mêmes, semblaient alors se trouver condamnés. Était-ce donc que le nouveau chef de l’Etat fût personnellement étranger ou indifférent à des questions de cet ordre ? De tout temps, au contraire, il avait manifesté un goût très vif pour les arts, pour la peinture au moins, et la riche galerie de tableaux modernes que le duc d’Orléans s’était formée au Palais-Royal garantissait assez les dispositions du roi à l’égard des artistes capables d’honorer notre école. Quelques mesures, d’ailleurs, prises de bonne heure par lui, étaient de nature à confirmer sur ce point les espérances. En attendant la généreuse et patriotique

  1. Voyez la Revue du 1er et du 15 juillet, du 15 août, du 1er et du 15 septembre 1889, et du 15 avril 1890.