logique particulière, et le 3 pour 100 a fléchi non sur le succès de l’emprunt, mais sur le fait accompli de ce succès que tout le monde avait prévu et annoncé.
D’ailleurs, cette réaction a été très promptement arrêtée. La rente ancienne reste très ferme à 95.27 et le fonds nouveau, libéré de 30 francs, à 93.80.
Les rentes étrangères et les valeurs à revenu variable de notre marché ont, en général, profité des dispositions optimistes créées par l’assurance du succès de l’emprunt.
Les fonds internationaux spécialement favorisés ont été les rentes russes 4 pour 100, le Hongrois, l’Unifiée et le Turc, les trois premiers, à cause de leur valeur intrinsèque, le dernier en prévision d’une mise prochaine à exécution des projets attribués depuis longtemps à sir Edgar Vincent et à la Banque ottomane pour l’unification ou la transformation de la dette de la Turquie.
L’Italien se tient aux environs de 92.50. Aucune amélioration ne s’est produite encore dans l’état économique général du royaume. Le rendement des impôts continue à fléchir, comme les chiffres du commerce extérieur. L’Extérieure et le Portugais ont quelque peine à se soutenir à 75 1/2 et 57.
Les titres des institutions de crédit ont été recherchés depuis la fin de décembre, sur la considération des bénéfices que l’emprunt aura pu leur apporter. Cet élément de profit, dont il est difficile d’apprécier l’importance, a servi à expliquer la hausse du Crédit lyonnais à 835 et de la Banque de Paris à 850, ex-coupon de 20 francs.
La Banque de France s’est tenue en hausse aux environs de 4,350.
Malgré l’élévation de l’impôt de 3 pour 100 à 4 pour 100, les titres de nos grandes compagnies, actions et obligations, restent le placement favori, par excellence, des capitaux d’épargne. Les obligations du Crédit foncier sont également en hausse depuis quelque temps et devront monter encore.
Le marché des actions de chemins de fer étrangers a été très calme.
Le Rio-Tinto a subi d’assez fortes fluctuations. Il finit en reprise à 583.75 après 565.
La Banque ottomane et les actions de la Régie des Tabacs se sont raffermies à 625 et 335, en même temps que les obligations des douanes et les privilégiées.
Une opération de conversion russe va être lancée à bref délai. Il s’agit du 4 1/2 pour 100 émis en 1875, pour le remboursement duquel le ministre des finances de Russie; a conclu un emprunt de 12 millions de livres sterling en 4 pour 100 or, avec la maison Rothschild de Paris.
Le directeur-gérant : C. BULOZ.