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cours ; celles dont le coupon est à échéance du 1er juillet valent de 445 à 447.

Les plus récentes émissions du Crédit foncier se rapprochent, par un mouvement très lent, des prix où se tiennent depuis longtemps les plus anciennes.

Une panique s’est déclarée sur les obligations Cacérès et des Chemins de fer portugais, le bruit ayant circulé que le paiement des coupons était interrompu. C’était exact, mais il s’agissait d’un malentendu portant sur une somme insignifiante, et le service a été rétabli. Mais ces titres devaient de toute façon subir le contre-coup de la chute des actions de la Compagnie royale des chemins de fer portugais. Le 15 du mois, ces actions valaient encore 390 ; elles ont été précipitées à 260 et se tiennent à 300. La compagnie fléchit sous le poids de ses charges, et l’édifice apparent de sa prospérité s’écroule. La combinaison du Grand Central qu’elle avait imaginée pour se dégager est en ruine, la compagnie négocie en ce moment pour le transfert au Nord de l’Espagne des lignes de Cacérès et de l’Ouest de l’Espagne. Elle ne peut plus songer, de quelque temps au moins, à répartir un dividende à ses actionnaires, et tous ses efforts ont pour objet d’assurer le service de ses obligations. Celles-ci ont reculé de 291 à 268 et celles de 282 à 265. Le plus bas cours sur les premières a été 255. Les cours actuels sont susceptibles d’amélioration.

Les Chemins lombards, dont le dividende pour 1890 a été fixé à 4 francs, ont reculé lourdement de 260 à 230, les Autrichiens au contraire sont en hausse de 15 francs à 600 francs, prix très élevé pour le dividende fixé à 20 francs.

Une grève de deux jours a fait baisser l’action des Omnibus de 1,220 à 1,050; elle s’est relevée à 1,100. Le mouvement de hausse du Suez s’est arrêté; l’avance pour la quinzaine, à 2,641.25, n’est que de 8.75. La Compagnie transatlantique, moins agitée qu’au début du mois, est à 527.50.

La Banque de France a été immobile à 4,430 environ. La discussion du projet de renouvellement du privilège ne pourra être maintenant abordée que lorsque la chambre en aura fini avec le tarif douanier.

Le Crédit foncier est en hausse de 11.25 à 1,261.25; la Banque de Paris, malgré les communications favorables faites à l’assemblée générale des actionnaires, n’a repris encore que 2.50 à 787.50.

Le Crédit lyonnais a été très calme à 775. La Banque d’escompte est en baisse de 40 francs et reste très discutée à 450. Le Comptoir national d’escompte ne s’est pas relevé et finit à 775. Une première répartition de 100 francs a été annoncée, pour le 15 juin, sur l’ancien Comptoir, tenu sans variation à 355.


Le directeur-gérant : CH. BULOZ.