Grâce à une fondation du roi Édouard VI, l’enseignement secondaire est richement doté à Birmingham ; il est donné à un prix singulièrement peu élevé. Il est mis, en somme, à la portée des petites bourses. En 1552, Édouard VI institua une fondation dont le revenu, en terres, était de 21 livres sterling et devait être consacré à l’entretien d’une école gratuite de grammaire. En 1795, le revenu annuel des terres données par le roi Édouard VI s’élevait déjà à 1,200 livres ; en 1818 à 3,000 ; en 1861 à 11,000 et en 1881 à 21,983 ; on calcule qu’à la fin du siècle il atteindra 50,000 livres (1,250,000 fr.). Ces sommes énormes ont servi à créer un ensemble d’écoles secondaires qui répond aux besoins de la population. L’histoire des transformations subies par la fondation de la petite école de grammaire de 1552 serait curieuse à suivre, mais elle nous mènerait trop loin. Contentons-nous de dire qu’aujourd’hui cette école de grammaire s’est accrue et multipliée au point qu’il existe dans la ville neuf établissemens d’enseignement secondaire entretenus sur la fondation : un collège classique de garçons et un collège de filles donnant l’éducation complète et préparant aux universités et aux professions libérales ; trois écoles d’enseignement moderne pour les garçons et quatre pour les filles, où l’instruction est poussée jusqu’à l’âge de quinze ou seize ans seulement. L’instruction coûte 225 francs par an dans les collèges et 75 francs dans les écoles modernes. Celles-ci comptent, suivant les quartiers où elles sont situées, de 30 à 50 pour 100 de leurs élèves venant des écoles primaires de la ville, presque tous boursiers. Le nombre des places dans ces écoles secondaires modernes avait été doublé il y a douze ans, quadruplé il y a six ans ; pour satisfaire aux demandes, il faudrait le tripler encore dès maintenant. Car c’est là un des plus admirables caractères de la population de Birmingham : elle sent le besoin de s’instruire ; elle a une foi profonde et ardente dans la science ; elle a soif d’apprendre et de savoir.
L’ouvrier qui a dû quitter l’école primaire à treize ans ; le petit employé, le commerçant qui est entré dans les affaires à quinze ; l’homme dont l’éducation serait ailleurs considérée comme complète, tous indistinctement continuent, à leurs heures de loisir, de poursuivre avec une noble persévérance la science qui fuit devant eux à mesure qu’ils avancent. Tous ont à leur portée, suivant leur but, suivant leurs aptitudes, différens moyens de continuer et de compléter leur éducation : — 1o le Mason College, fondation due à l’initiative privée, où l’enseignement scientifique est donné à ceux qui visent aux grades de l’université de Londres, et l’enseignement technique à ceux qui veulent seulement apporter dans leur industrie une préparation plus large ; ce Mason College est parfaitement