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Page:Revue des Deux Mondes - 1892 - tome 110.djvu/301

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LE

JOURNAL DE Mlle DE SOMMERS

DERNIÈRE PARTIE (I).

14 septembre.

Nuit détestable. Je me suis levée tard. Nous sommes allés tous en voiture voir des ruines assez belles à quatre lieues d’ici. De la colline où elles se trouvent, on découvre tous les environs. Il faisait un temps superbe, un peu trop chaud peut-être. J’avais si peu dormi la nuit, que je me suis assoupie dans la voiture. J’ai eu un cauchemar : il paraît que j’ai crié ; on a dû me réveiller. C’est demain que part, cette fois sans rémission, M. Wentworth, aussi y avait-il réception aujourd’hui en son honneur. Le dîner a été brillant, et la soirée fort animée. J’ai beaucoup dansé ; par suite, ce soir, je suis fatiguée, et comme il est une heure, je tombe de sommeil.

Bonne nuit ! J’ai essayé de dompter l’âme par la bête, je crois que j’ai réussi.

15 septembre.

M. Wentworth est parti ce matin. Ses adieux à la famille de Puisaye ont été faits avec beaucoup de convenance, une gratitude (1) Voyez la Revue du 1er et du 15 février et du ler mars.