ciennes demeures, châteaux seigneuriaux ou maisons de bourgeois, permet d’en douter. L’eau, sans doute, leur était aussi nécessaire qu’à nous : mais l’usage en était singulièrement restreint, et la qualité, semble-t-il, n’importait guère. Paris s’est contenté, pendant tout le cours de son histoire, d’aller puiser au fleuve l’eau indispensable à des besoins rudimentaires, sans souci des impuretés et des répugnans résidus qu’au prix d’une inévitable souillure ce grand chemin qui marche était chargé par une voirie dans l’enfance de transporter loin de la cité.
Il y avait bien ces quelques ruisselets, sortant des coteaux de Montmartre, dont l’eau, jugée par les modernes impropre à tout usage, est dédaigneusement aujourd’hui jetée dans les égouts. C’était alors beuverie de prince. Les grands seigneurs la disputaient aux abbayes ; les rois s’en emparaient : quelquefois aussi les prévôts des marchands. Mais ni bourgeois ni menu peuple n’étaient admis à en approcher leurs lèvres. Ce fut un grand bienfait pour Paris, quand un roi,
Le projet de canaliser l’Ourcq et de l’amener sur les hauteurs de la rive droite était ancien. Les prévôts des marchands, les rois eux-mêmes s’y étaient fortement intéressés. C’eût été, en effet, à la fois, une nouvelle voie ouverte au commerce et à l’approvisionnement de Paris, et pour la consommation, une ressource qu’alors on avait le droit de considérer comme illimitée. En dernier lieu, après beaucoup d’autres, Riquet, l’immortel auteur du canal du Midi, avait été encouragé à s’en occuper. Sa tentative, inter-