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ÉTUDES SOCIALES

LA COOPÉRATION

II.[1]
LES ASSOCIATIONS COOPÉRATIVES DE CRÉDIT ET LES SOCIÉTÉS DE PRODUCTION

Nous avons dans un premier article[2] jeté un coup d’œil sur les plans des coopérateurs contemporains, puis examiné les applications souvent heureuses du principe coopératif dans le domaine de la distribution des produits. Il nous reste à examiner deux autres formes de la coopération, plus délicates, plus contestées, mais qui, elles aussi, en certaines circonstances, se sont épanouies avec succès, à savoir les associations coopératives de crédit et les associations coopératives de production. En étudiant attentivement l’évolution de ces deux catégories de sociétés depuis un demi-siècle, il nous sera possible de porter un jugement sur la vertu coopérative et sur la part qui, dans l’ordre social, peut être réservée aux organismes qu’elle suscite et qu’elle anime.


I. LES ASSOCIATIONS COOPÉRATIVES DE CRÉDIT

Une autre forme de sociétés, reposant sur le groupement de personnes qui se prêtent une aide mutuelle, a apparu il y a une quarantaine d’années et a obtenu dans certaines circonstances un grand succès : ce sont les sociétés coopératives de crédit, que l’on dénomme souvent aussi banques populaires. Ces institutions se

  1. Voir la Revue du 1er novembre.
  2. Voir la Revue du 1er novembre.