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AUBANEL
ET
LA POÉSIE PROVENÇALE

Ludovic Legré : Le poète Théodore Aubanel, récit d’un témoin de sa vie ; Paris, Lecoffre, — Th. Aubanel : La Mióugrano entreduberto ; Paris, Maisonneuve. Li Fiho d’Avignoun ; Paris, Albert Savine. Lou Pan dóu Pecat, Montpellier, Hamelin. Le Pain du péché, mis en vers français par Paul Arène. Th. Aubanel, Discours et Documens ; Montpellier, Hamelin, — Eduard Koschwitz : Ueber die provenzalischen Feliber und ihre Vorgünger, Berlin, Gronau. Grammaire historique de la langue des félibres ; Paris, Welter. — Paul Mariéton : la Terre provençale ; Paris, Lemerre ; article Félibrige, dans la Grande Encyclopédie ; Revue félibréenne, depuis 1885. — F. Donnadieu : les Précurseurs des félibres (1800-1855) ; Paris, Quantin. — Paul Arène et Albert Tournier : Des Alpes aux Pyrénées, avec préface d’Anatole France ; Paris, Flammarion. — Sextius Michel : la Petite Patrie, avec préface de Maurice Faure sur le Félibrige de Paris.


M. Ludovic Legré vient de consacrer à Aubanel une étude biographique, riche de documens et même d’émotion, qu’on lira avec un intérêt soutenu, en dépit de ces riens captieux, de ces longueries inévitables, où s’attarde l’amitié. Un autre de ses amis, M. Paul Arène, a fait naguère de sa personne et de ses œuvres, dans plusieurs journaux parisiens, l’objet d’une douzaine d’articles marqués au coin de son atticisme provençal, — car il y en a un de tel et qui est de race. — Sa ville natale va lui dresser une statue, dans quelques semaines, en même temps qu’à son aîné et initiateur Roumanille. Il a son buste à Sceaux, près de Florian, dans ce jardinet de l’église où les félibres s’en vont tous les ans faire leur pèlerinage du gai savoir, très gai, avec force reporters à leurs trousses. On le traduit et on le commente au pays des minnesinger. Et pourtant je crains fort qu’il n’y ait lieu de répéter encore, à propos de l’auteur des Filles d’Avignon, exactement ce qu’écrivait jadis Sainte-Beuve, après son premier article sur Jasmin, paru