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Page:Revue des Deux Mondes - 1895 - tome 127.djvu/378

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LA PEINTURE ANGLAISE CONTEMPORAINE

III.[1]
SES CARACTÉRISTIQUES


I

Nous avons pénétré chez les sept maîtres de l’art britannique et tâché d’en tracer des portraits ressemblans. Voilà nos personnages posés, chacun dans le jour qui lui est propre et peint des couleurs qui lui sont particulières. Mais ce n’est là que la moitié du tableau. Il nous faut maintenant unir ce que nous avons séparé, envelopper toutes ces figures du même air, les repeindre d’une même pâte, chercher non plus en quoi les maîtres d’outre-Manche diffèrent entre eux, mais en quoi ils se ressemblent et en quoi, tous ensemble, ils diffèrent de leurs confrères du continent, — oublier les détails, négliger les accidens, faire comme ces photographes qui ne retiennent des frères et des sœurs qui passent devant eux que les traits caractéristiques pouvant servir à composer la physionomie collective, le type de famille. Nous avons dit ce que sont les peintres anglais : disons ce qu’est la peinture anglaise.

Tout d’abord, si l’on a vu Watts et Leighton, Millais et Herkomer, Burne-Jones, Hunt et Alma-Tadema, choisir des sujets

  1. Voyez la Revue du 1er octobre, du 1er et du 15 novembre 1894.