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LES CHEMINS DE FER
ET LE BUDGET

III[1]
RECETTES ET ÉCONOMIES PROCURÉES A L’ÉTAT PAR LE RÉGIME DES CHEMINS DE FER

Nous avons étudié les charges que font peser, sur le Trésor public, le développement donné au réseau des chemins de fer français, et le régime établi pour leur exploitation ; nous avons reconnu que ces charges, y compris les intérêts des emprunts confondus dans la dette publique, atteignaient, pour l’année d’exploitation 1894, le chiffre énorme de 306 millions en ce qui concerne la France métropolitaine, et de 33 millions en ce qui concerne l’Algérie et les colonies. En regard des sacrifices imposés ainsi au budget, il faut placer les bénéfices qui en sont la contrepartie, et dont le chiffre, quoique moins important, constitue cependant une atténuation marquée du fardeau qui retombe sur les contribuables.

L’évaluation officielle de ces bénéfices était donnée, jusqu’ici, par un tableau figurant dans les statistiques du réseau d’intérêt général publiées par le ministre des travaux publics, tableau intitulé : Impôts payés par les compagnies de chemins de fer et évaluation, d’après ces compagnies, des économies que l’État réalise sur certains

  1. Voyez la Revue du 15 décembre 1895 et du 15 janvier 1896.