John Knox, d’André Melvil et de John Cameron. Cette vieille renommée a été soutenue de nos jours par les travaux de M. Will Robertson Smith, l’éminent professeur d’hébreu à Aberdeen, qui a eu le périlleux honneur d’être l’objet d’un procès d’hérésie de la part du synode de l’Église libre d’Écosse, et de MM. John Caird, Donaldson et R. Flint, déjà mentionnés dans la section de philosophie. On ne saurait passer sous silence les ouvrages de MM. A.-B. Bruce et Story, à Glasgow ; de M. Allan Menzies, à Saint-André. Le premier, qui est professeur au collège théologique de l’Église libre d’Écosse (fondé en 1843), a publié des livres sur les paraboles de Jésus-Christ, sur l’éducation des douze apôtres et sur l’apologétique, qui ont atteint cinq et six éditions et ont fait de lui un auteur classique de la théologie. M. Menzies, professeur de critique biblique, s’est fait connaître par des études originales sur la religion nationale (1881) et sur l’histoire de la religion (1895). Mentionnons enfin les écrits de M. William Mitchell Ramsay qui, bien que professeur d’humanités, a publié des ouvrages sur l’Église dans l’empire romain (1853), Saint Paul le voyageur (1895) et les Cités et Évêchés de Phrygie (1895).
Les Universités écossaises ne se sont pas contentées de se maintenir au premier rang dans la philosophie morale ou religieuse et dans ce qu’on appelait jadis « les arts libéraux ». Se pénétrant de cette maxime, qui est aussi vraie des corps enseignans que des professeurs individuellement, que « qui n’avance pas recule », elles se sont efforcées d’étendre le champ de leurs études, soit en ajoutant des facultés aux anciennes, soit en faisant pousser des branches nouvelles sur les vieux rameaux de l’arbre de la science.
Nous ne savons si la Faculté de musique d’Edimbourg donnera d’aussi brillans résultats que celle de Dublin[1], ni si la Faculté de médecine établie à Saint-André recevra par l’affiliation du collège de Dundee une impulsion féconde[2]. Mais, un fait certain, c’est que la culture de l’hellénisme. a conduit les Écossais à l’étude des langues orientales, d’une part, et de l’autre, à celle des langues indo-européennes et de la langue celtique. MM. Kennedy
- ↑ Elle ne comptait en 1896-1897 que cinq étudians inscrits.
- ↑ Le marquis de Bute, qui est recteur de Saint-André, lui a fait donation de 10 000 £, à charge de commencer la bâtisse d’une nouvelle école de médecine ; mais on a refusé sa donation, de peur sans doute qu’elle ne lui permit d’exercer son influence dans le sens catholique. Il a, en revanche, fait voter par la Cour de l’Université la création de deux nouvelles conférences de grec moderne et de physiologie.