pouvons concevoir comment de telles masses peuvent se mouvoir sur l’eau. Nos horloges si compliquées indiquent moins clairement leur fonction que les antiques cadrans solaires. Il viendra un jour où nos machines à vapeur actuelles se réduiront à des formes de petites proportions qui ne correspondront plus à la puissance des moteurs.
L’action des forces de la nature, plus savamment transformée, perdra de plus en plus le caractère représentatif de cette action. Enfin, nos habitations iront toujours se modifiant pour répondre aux besoins des générations nouvelles, aux exigences du confort, aux nécessités d’une hygiène plus raffinée, et des matériaux inconnus encore, inventés pour ces besoins, s’ajouteront à ceux qui déjà troublent l’esthétique séculaire des architectes. Dira-t-on que tout cela prouve que le progrès industriel est l’ennemi de l’art et qu’il prend parmi nous, dans nos préoccupations, la place qu’avait jadis la Beauté ? Laissons à d’autres ces idées décourageantes, les inutiles regrets et les amertumes surannées. Que les esthéticiens dissertent, si c’est leur plaisir, sur le plus ou moins de valeur décorative que peuvent avoir les matériaux de construction que nous tâchons de mettre à leur portée. Patience ! Leur lanterne s’éclairera à la lumière de l’expérience. Nul doute qu’ils ne s’aperçoivent tôt ou tard que l’esthétique est comme ces phares à feux changeans qui font jaillir de la nuit des réalités fugitives. Ceci succédera à cela. C’est la loi inexorable. Examinons donc, sans pousser plus loin ce préambule, quels sont, parmi les élémens de construction les plus récemment mis en pratique, ceux qui semblent devoir le mieux contribuer à l’amélioration de nos habitations modernes au double point de vue du confort et de l’hygiène, de l’agréable et de l’utile.
Le plus important, celui qui va prendre un essor inattendu, c’est le verre.
Deux causes, à notre époque, contribuent à favoriser une évolution importante dans l’architecture : d’abord le morcellement des fortunes qui permet à un plus grand nombre de faire construire des habitations particulières, des villas ou de petits hôtels aménagés pour une même famille ; ensuite l’agglomération dans les villes d’une population plus dense, qu’il faut loger avec un