Naviglio, sauf la brigade Decaen. attardée de l’autre côté du fleuve.
Le lendemain 4, Mac-Mahon appelle vers lui la brigade retardataire, ce qui encombre le pont pendant vingt à quarante minutes ; il fait passer ses bagages sur la rive droite du Naviglio, ce qui produit encore sur le même pont un encombrement de près d’une heure et demie. Après quoi il s’ébranle à neuf heures et demie. Il dirige la. division La Motterouge sur Buffalora, le long de la rive gauche du canal, et la fait appuyer par les voltigeurs de la Garde. Pour éviter les lenteurs de la marche en une seule colonne, il fait défiler la division Espinasse par la route directe qui va à Magenta par Inveruno, Mesero, Marcallo, ce qui met entre les deux divisions une distance variant de trois à quatre mille mètres. La cavalerie de Gaudin de Villaine avait mission de protéger Espinasse en le reliant à La Motterouge.
À la même heure, les grenadiers de la Garde partent de Trecate, ne trouvent personne à San Martino, s’y établissent, débusquent quelques tirailleurs ennemis et poussent des reconnaissances vers Ponte Nuovo et Buffalora. Leur unique mission jusqu’à nouvel ordre étant de s’assurer de San Martino, Regnault de Saint-Jean-d’Angély les rappelle en avant du pont.
L’Empereur, ne croyant guère à une bataille imminente, avait déjeuné à l’heure habituelle à Novare, entouré de son état-major général et d’un bataillon du 1er grenadiers de la Garde. Après déjeuner, il vient en voiture avec le général Martimprey savoir ce qui se passe : il est une heure. Tandis que le commandant de la Garde lui rend compte, il entend le canon. C’était La Motterouge qui, s’avançant de Turbigo avec sa vigueur habituelle, avait enlevé Bernate et commencé l’attaque de Buffalora. — Mac-Mahon est donc en action, pense l’Empereur, il faut l’aider par une diversion. — Il prend le commandement (une heure et demie) et envoie le 2e grenadiers à Buffalora et le 3e vers le Ponte Nuovo et la redoute du chemin de fer, le 1er grenadiers et les zouaves de la Garde en réserve.
Arrivés devant Buffalora, les grenadiers trouvent le pont coupé et s’arrêtent. L’attaque sur le pont du chemin de fer et le Ponte Nuovo paraît d’abord plus heureuse. La redoute semblait imprenable : en vingt minutes, la Garde la prend. Le Ponte Nuovo était balayé par les obus et les balles : le général Cler et ses zouaves en forcent le passage, s’emparent des maisons qui le