son côté, l’Empereur avait ordonné, le 27, l’investissement de Peschiera avec l’équipage sarde et un autre de 12 rayé de notre armée. Le 1er juillet, il mettait fin au long stationnement que l’armée comprenait si peu et la faisait passer sur la rive gauche du Mincio, le quartier général à Valeggio.
L’Empereur paraît d’abord ne songer qu’à la continuation de la guerre. Il appelle de France une nouvelle division qui ira soutenir Garibaldi et Cialdini, chargés de surveiller les défilés des Alpes et d’opérer vers la Valteline. Il presse l’arrivée de son parc de siège, ordonne à la flotte, maîtresse de Lossini, de préparer l’attaque de Venise, et envoie le nouveau général de division Wimpffen prendre le commandement des troupes de débarquement. Il hâte la marche du 5e corps, qui rejoint le 3 juillet à Goïto, couvert de plus de poussière que de gloire. Ce corps aurait-il pu, en faisant diligence, participer à la bataille de Solferino ? On l’a prétendu. Néanmoins, quoique absent, il fut utile en retenant, par l’inquiétude qu’il donnait, un corps autrichien sur le bas Adige. Malgré ces préparatifs, l’Empereur, en réalité, s’occupait de la paix à conclure plus que de la guerre à poursuivre.
EMILE OLLIVIER.