Les soucis politiques ne quittaient pas l’Empereur. À Valeggio affluèrent les nouvelles. Celles de l’Angleterre semblaient en partie favorables. Palmerston était le chef du cabinet, John Russell était au Foreign-Office, et l’un et l’autre, loin de s’opposer à l’expulsion totale de l’Autriche, se déclaraient contraires à toute paix qui ne la consacrerait pas. John Russell avait expédié à Berlin une dépêche menaçante contre les mesures belliqueuses de la Prusse ; Palmerston avait donné à D’Azeglio, l’ambassadeur italien, les promesses les plus rassurantes.
Tout cela était vrai, mais par malheur les Anglais accueillent si aisément les suppositions les plus bizarres sur les peuples étrangers et surtout sur nous, qu’à moins d’un engagement synallagmatique formel, on n’est jamais en sécurité complète avec aucun de leurs ministères. Une de ces bourrasques de crédulité
- ↑ Voyez la Revue des 1er et 15 mai.