intéressant de jeter un coup d’œil sur quelques-uns des autres métaux industriels, ne fût-ce que pour donner à nos lecteurs une idée de leur ordre d’importance et des conditions de leur production.
Le plomb joue un grand rôle dans l’industrie : la production mondiale en est d’environ 800 000 tonnes, dont les États-Unis fournissent le quart. Si l’on tient compte, non pas seulement des minerais produits en Amérique, mais aussi des minerais importés qui y sont traités, on constate qu’en 1898, il était sorti des usines américaines jusqu’à 288 000 tonnes métriques. Ce chiffre s’est abaissé à 267 000 tonnes en 1899. Les deux tiers de cette quantité viennent des fonderies d’un puissant trust, la compagnie américaine de fonte et de raffinage. Voici comment se présentait en 1898 la production de plomb dans l’univers :
tonnes métriques | |
---|---|
Allemagne | 133 000 |
Angleterre | 49 000 |
Autriche | 10 000 |
Belgique | 19 000 |
Canada | 15 000 |
Chili | 500 |
Espagne | 194 000 |
Etats-Unis | 207 000 |
France | 11 000 |
Grèce | 19 000 |
Hongrie | 2 000 |
Italie | 25 000 |
Japon. | 2 000 |
Mexique | 71 000 |
Nouvelle-Galles du Sud | 23 000 |
Russie | 500 |
Suède | 1 400 |
Total | 782 500 |
La production du zinc a atteint en 1899 près d’un demi-million de tonnes, dont 153 000 fournies par l’Allemagne, 120 000 par la Belgique, 117 000 par les États-Unis d’Amérique, 32 000 par l’Angleterre, 27 000 par la France et le reste par l’Autriche, la Russie et l’Espagne. Cette production s’entend du métal sorti des fonderies : les chiffres que nous indiquons ne correspondent pas à l’extraction du minerai, mais au traitement : ainsi l’Angleterre tire de son sol à peine le quart du métal qui sort de ses usines, la Belgique n’extrait guère qu’une dizaine de mille tonnes de minerai, ce qui ne l’empêche pas d’être la seconde productrice du monde. Le chiffre global de 1899 dépasse d’une centaine