remboursemens, etc., qui ne sont rattachés aux budgets que depuis les lois et ordonnances de 1818 et de 1822, mais qu’il faut compter dès l’origine pour rendre les choses comparables et unifier les cadres autant que possible, nous voyons ce premier budget se régler par 836 millions de recettes ordinaires et extraordinaires et par une somme sensiblement égale en dépenses.
Ces 836 millions comprennent les fonds spéciaux pour les départemens et les communes, dont je parlais plus haut, s’élevant alors à 43 millions. On peut résumer ainsi, à grands traits, la composition des recettes et des dépenses de la première république française en 1801 :
RECETTES | Francs. |
---|---|
Contributions directes | 308 000 000 |
Forêts et Domaines | 248 000 000 |
Enregistrement et Timbre | 114 000 000 |
Douanes et sels | 30 000 000 |
Contributions indirectes | 2 336 000 |
Postes | 17 383 000 |
Produits divers | 30 000 000 |
Ressources extraordinaires | 86 000 000 |
Ces divers élémens donneraient un total légèrement supérieur à 836 millions parce que les chiffres sont arrondis (par exemple : ressources extraordinaires, 86 millions de francs, au lieu de 85 991 843 de francs, chiffre exact) ; mais ces légères modifications n’altèrent point la réalité et ne font que rendre la vision plus nette.
DÉPENSES | Francs. |
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Dette publique | 108 000 000 |
Frais de régie, remboursemens, etc | 286 000 000 |
Guerre | 253 000 000 |
Marine et colonies | 98 000 000 |
Affaires étrangères | 6 000 000 |
Justice | 11 000 000 |
Autres dépenses | 74 000 000 |
En résumé, les charges de la dette prennent un peu plus de 12 pour 100 du budget ; les dépenses militaires en prennent 42 pour 100 ; les frais de régie, etc., 32 pour 100 ; et le reste, 4 pour 100, suffit à l’administration de la France d’alors : Affaires