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ASSISTANCE PUBLIQUE
ET
BIENFAISANCE PRIVÉE

Parmi les nombreux congrès dont la défunte Exposition a été émaillée, un de ceux qui, assurément, ont fait le moins de bruit est le Congrès international d’Assistance publique et de Bienfaisance privée. Ce congrès a compté 1 639 adhérens, tant étrangers que Français. Il s’est tenu, du 30 juillet au 5 août, à raison de deux séances par jour et par une chaleur torride. Il a été ouvert par quelques bonnes paroles de M. le Président de la République et par quelques paroles éloquentes de l’un de ses prédécesseurs, M. Casimir-Perier, qui, dans une cérémonie officielle, n’a pas craint d’abriter le nom de Dieu sous celui de Victor Hugo. Enfin, conformément au protocole des congrès, il a été clos par un banquet où de nombreux toasts ont été portés. Mais, sauf l’insertion au Journal officiel, dont peu de Français font leur lecture habituelle, des deux discours auxquels je viens de rendre justice, il n’a point été question de ce Congrès dans la presse, et l’on n’a point vu les harangues de ses principaux orateurs s’étaler tout au long comme, par exemple, celles des médecins et des chirurgiens, dans les colonnes de journaux hospitaliers. A quoi ce silence a-t-il tenu ? Peut-être à ce que le président du Congrès, qui s’est acquitté de sa tâche délicate avec beaucoup d’autorité, de tact et de bonne grâce, aurait cru manquer à la réserve fière qu’il s’est