Voici maintenant, à titre d’exemple, un budget provincial, celui du Kiangsu :
Recettes. | Millions de taëls. |
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Impôt foncier perçu par le trésorier de Nankin | 0,5 |
— — — Soutchéou | 1,0 |
Tribut de grains payé en argent (Nankin) | 0,7 |
— — (Soutchéou) | 1,8 |
Revenu du sel | 4,0 |
Likin sur les marchandises | 2,5 |
— l’opium indigène.. | 0,2 |
Divers | 0,4 |
11,7 |
Dépenses. | |
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Remises faites à Pékin prélevées sur l’impôt foncier | 0,2 |
— — — l’impôt du sel | 0,2 |
— — — le likin | 0,2 |
Prélèvement l’impôt du sel | 0,2 |
— pour la Maison Impériale sur les droits supplémentaires | 0,2 |
Défense de la frontière nord-est | 0,1 |
Amirauté | 0,2 |
Salaires | 0,3 |
Fonds de kupen | 0,1 |
Remise à Pékin du tribut de grains | 2,5 |
Dépenses locales | 7,5 |
11,7 |
L’impôt foncier est loin d’être perçu avec régularité, comme il est aisé de s’en assurer par le simple calcul que voici : les 800 millions d’acres du territoire chinois étant cultivables pour moitié, l’impôt de trois quarts de taël par acre devrait rendre 300 millions de taëls, c’est-à-dire 10 à 12 fois ce que le Trésor impérial encaisse de ce chef. La terre paie l’impôt en argent et en nature : la première de ces taxes est fixe et s’élève en moyenne à 50 centimes par mô, soit 7 fr. 50 par hectare ; la seconde, variable suivant la valeur des grains et la superficie cultivée, est évaluée à une moyenne de 2 kilogrammes et demi par mô, et peut être convertie en argent au gré du contribuable. En principe, l’impôt foncier seul est applicable aux dépenses intérieures des provinces.