à l’autorité provinciale, qui ne peut disposer des fonds provenant de cette source qu’en vertu d’une décision du pouvoir central. Voici l’application que recevaient en 1893 les recettes douanières :
Millions de taëls. | |
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Dépenses de perception (personnel étranger, 7 1/2 p. 100). | 1,7 |
Surintendans chinois (2 1/2 p. 100) | 0,5 |
Entretien des phares (0,7 des droits de tonnage) | 0,3 |
Collège de Pékin (0,3 — — ) | 0,1 |
Ministère des revenus | 5,9 |
Fonds des légations étrangères | 1,3 |
A l’Amirauté (likin de l’opium) | 5,3 |
Subsides fixes à Pékin | 2 |
Aux autorités locales (droits de transit ou de cabotage) | 1,2 |
Défenses des côtes, intérêt des emprunts étrangers | 3,7 |
Total | 22 » |
L’un des effets de la réforme poursuivie par sir Robert Hart a été de faire rentrer à Pékin des revenus qui étaient auparavant détournés vers les administrations provinciales. Il en est résulté une recrudescence d’impositions établies par ces dernières. Cela est d’autant plus naturel qu’en Chine, aucun fonctionnaire, depuis le président du Conseil impérial jusqu’au plus petit mandarin de province, n’est suffisamment payé. Aussi perdent-ils tous la notion de ce qui est excusable et de ce qui est illégitime : leur première préoccupation est de faire fortune et de récompenser ceux qui les ont aidés ; de véritables syndicats d’exploitation s’attachent souvent à la personne d’un jeune candidat lettré, lui fournissent les sommes nécessaires à sa subsistance pendant qu’il prépare ses examens, source du pouvoir, et l’obligent, une fois investi d’une fonction publique, à les payer largement des avances qu’ils lui ont faites. On juge de la moralité d’hommes entourés de la sorte. Aussi n’est-ce que d’une administration étrangère qu’on peut attendre une réforme de ces abus : celle des douanes a donné l’exemple.
Avant 1842, Canton était le seul port par lequel des échanges s’effectuaient avec le dehors : les autres ports n’avaient qu’à enregistrer des opérations de cabotage, sur lesquelles il était prélevé en moyenne 10 pour 100. Mais, en l’absence de toute comptabilité, le gouvernement impérial se contentait d’exiger de chaque port une somme fixe à titre de contribution ; les