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Page:Revue des Deux Mondes - 1901 - tome 3.djvu/130

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celle d’autres revenus, notamment de droits de likin et de certains impôts à percevoir dans des ports et districts qui sont placés sous la surveillance de l’inspecteur général des douanes. L’emprunt suivant a été un emprunt de chemins de fer, créé en 1898, au taux de 5 pour 100, émis en avril 1899, et dont le produit était exclusivement destiné à la construction de la ligne Lu-Kun-Tchiao (près Pékin) à Hankéou. Il s’élève à un total de 112 millions et demi de francs, dont 67 millions et demi ont jusqu’ici été émis en France et en Belgique. Outre l’obligation générale du gouvernement chinois, il a une garantie spéciale, en premier rang, sur ladite ligne et ses produits. L’exploitation est concédée, pour toute la durée de l’emprunt, à la Société d’études de chemins de fer en Chine, qui doit retenir sur les produits nets la somme nécessaire afin d’assurer, chaque semestre et trois mois au moins avant l’échéance, le service de l’emprunt. Celui-ci doit être amorti en vingt ans, de 1909 à 1929 ; mais, à partir de 1907, le gouvernement a le droit de le rembourser en totalité ou en partie.

Enfin, un emprunt de 2 600 000 livres sterling 5 pour 100 a été émis en 1899 par les Anglais pour la construction des chemins de fer impériaux du Nord de la Chine, c’est-à-dire de la ligne Shanghaï-Kwan à Newchwang, dont les Russes ont pris possession en 1900.

Les cours de ces divers emprunts avaient atteint en 1899 des niveaux élevés, que le tableau suivant indique ; nous avons inscrit en regard les cours actuels (avril 1901) :


Emprunts Plus hauts cours en 1899 Cours d’avril 1901
7 p. 100 argent 108 1/4 101 cote de Londres
6 p. 100 or 1895 109 102 1/2 «
6 p. 100 or 1895 110 1/4 102 1/2 «
5 p. 100 or 1896 101 3/4 94 1/2 «
4 1/2 p. 100 or 1898 88 3/4 81 1/2 «
5 p. 100 or ch. de fer 1899 97 87 1/4 «
5 p. 100 ch. de fer Hankéou-Pékin 98 90 cote de Paris


IV

Il convient, pour évaluer les facultés contributives d’un pays, de connaître les principaux élémens de sa production et les