« Ce qui m’afflige autant que nos malheurs, écrivait George Sand durant la guerre de 1870, c’est le rôle d’une nation protestante, civilisée, philosophe, telle que la Prusse. Je suis honteuse et pénétrée de douleur en songeant que le sentiment public s’est égaré si monstrueusement en Allemagne. » Les désastres succédaient aux désastres ; l’Empire succombait, victime des complaisances qu’avait eues sa diplomatie pour la « fraternité des peuples, » victime, aussi, des concessions qu’avait arrachées au maréchal Niel l’humeur soupçonneuse de l’opposition républicaine ; la conscience nationale, en un irrésistible soulèvement, multipliait les légions improvisées et les dévouemens héroïques, solitaires, des francs-tireurs embusqués ; et la France, virilement, de ces larmes qui sont des réparations, pleurait les erreurs de son esprit public et l’âpreté des résipiscences. Elle pleurait de
- ↑ Voyez la Revue des 15 juillet et 15 octobre 1900.