litaires (officiers non compris) seront donc réunis ce soir dans le quartier des Légations.
La nouvelle est accueillie avec une joie d’autant plus grande que le prince Tuan, père de l’héritier présomptif et chef avéré des Boxeurs, vient d’être nommé vice-président du Tsung-Li-Yamen.
Quelques heures après l’arrivée de la dépêche de Tien-Tsin, le fil est coupé.
Le gouvernement chinois prévient les représentans des puissances qu’il dégage sa responsabilité pour l’avenir, en présence de ce fait, que de nouveaux détachemens ont été appelés sans son autorisation. Le train qui doit amener les renforts est attendu à trois heures ; des voitures vont à la gare pour le transport des bagages et des munitions ; elles attendent en vain jusqu’à la nuit, et plusieurs d’entre elles sont bousculées par les Boxeurs. Mais ce retard ne nous étonne point ; nous savons que le train ne peut s’avancer qu’en réparant la voie devant lui. Si les dégâts ne sont pas trop considérables, il arrivera demain matin, ou, au plus tard, demain soir.
Une grande animation règne dans la ville chinoise. Il est de plus en plus dangereux de circuler seul et sans armes. Les postes, doublés partout, reçoivent l’ordre d’exercer la plus grande surveillance.
12 juin. — Rien !
Nous espérons que lord Seymour abandonnera la réparation de la voie s’il rencontre de trop grandes difficultés, et que les troupes viendront à pied. Cependant, si nos ennemis sont bien décidés à nous attaquer, ils le feront, sans aucun doute, avant l’arrivée de ces renforts ; aussi nous tenons-nous prêts à toute heure du jour et de la nuit.
13 juin. — Ce matin, deux Boxeurs revêtus de leurs insignes (ceinture et jarretières rouges) et armés de grands couteaux ont eu l’audace de traverser le quartier des Légations ; ils ont été arrêtés et conduits près de M. de Ketteler, ministre d’Allemagne.
À propos des secours que nous attendons, la même question est sur toutes les lèvres : Que deviennent-ils ? L’impatience augmente.
À cinq heures du soir, des boys nous préviennent qu’une