à 339 en 1897. En 1897, Anvers importait 1 679 tonnes de caoutchouc, tandis que Rotterdam en importait 303, le Havre 2326, Londres 2 053 et Liverpool 14 627. C’est en grande partie l’État du Congo, cette fondation du roi Léopold dont la Belgique est destinée à hériter un jour, qui alimente ce trafic anversois. Les importations de pétrole ont passé de 36 000 barils en 1862 à 975 000 en 1897, celles des céréales de 5 à 30 millions d’hectolitres. Le bassin America, réservé au pétrole, peut recevoir 780 000 hectolitres d’huile, dans des locaux isolés du reste du port. Le déchargement des céréales s’opère au moyen d’installations qui permettent d’emmagasiner en dix heures 4 000 tonnes, de mettre 2 000 tonnes sur allèges et d’expédier 28 000 sacs par wagons. Dans le même temps, un navire fait passer ses grains par d’entrepôt, où ils sont nettoyés, pesés, ensachés. Au bassin de la Campine, affecté au trafic des minerais et des charbons, les wagons de charbon, pesant 25 tonnes, sont élevés à 12 mètres et basculés sur les navires. L’appareil, qui peut décharger 10 wagons à l’heure, est mû hydrauliquement, comme presque tout l’outillage des bassins, les ponts roulans et les portes d’écluses. 49 grues roulantes d’une tonne et demie ou deux tonnes, deux grues fixes de 40 tonnes, une bigue de 120 tonnes dans les bassins, 83 grues hydrauliques sur les quais de l’Escaut, des cabestans hydrauliques à câbles d’acier qui niellent les wagons en mouvement, forment un outillage excellent. La ville d’Anvers accorde, pendant un certain nombre de jours, l’usage gratuit, des hangars, des quais et des bassins.
La direction et la gestion du port sont confiées au Conseil communal, présidé par le bourgmestre et composé de 39 membres élus. Le bourgmestre et cinq échevins, nommés par le Conseil communal, constituent une commission administrative et exécutive, dont les décisions, une fois approuvées par le Conseil, sont soumises à la sanction de la députation permanente de la province ou à celle du Roi. L’échevin du commerce préside aux établissemens maritimes et à la police du port ; l’échevin des travaux publics surveille le service technique dirigé par l’ingénieur en chef de la ville, les bassins et leurs dépendances, l’outillage du port, le personnel et le matériel de l’exploitation. La police de la rade, les phares et les balises, le pilotage, l’exploitation des voies ferrées des quais, la douane, sont du ressort de l’État. Une commission consultative, composée de cinq fonctionnaires