« puissant rayon de soleil. » Mais, par bonheur pour la cause hispano-américaine, le Congrès a créé un organe destiné à agir d’une manière constante pour la réalisation de son programme. En effet, l’article 8 de la première section de ce programme stipule que « le Congrès, après avoir voté des remerciemens à l’Union ibéro-américaine de Madrid, pour son initiative et ses efforts en vue de la réunion de la présente assemblée, recommande au Comité directeur de cette société de se charger de préparer, proposer et convoquer, le plus tôt possible, un nouveau Congrès, lequel aura pour but d’examiner ce qui aura été fait dans le sens de la réalisation des présentes conclusions sur les rapports internationaux, et de résoudre les questions nouvelles qui se seront posées, afin de rendre toujours plus intimes les relations entre l’Espagne et l’Amérique latine. » Le même article ajoute que « pour en rendre le succès plus complet, il sera constitué une commission mixte, composée de délégués spéciaux hispano-américains et de ceux du présent Congrès, associés au Comité directeur de l’Union ibéro-américaine. » C’est de ces stipulations qu’est née la « Commission internationale permanente » du Congrès hispano-américain, chargée de veiller et de travailler à la réalisation des décisions prises par ce dernier. Cette Commission, qui se compose de délégués des États représentés au Congrès, — trois au maximum pour chacun d’eux, — a pour président le président de l’Union ibéro-américaine, pour secrétaire, le secrétaire général de l’Union, et son siège est également dans les locaux de cette société. C’est le 13 avril 1901 que la Commission internationale permanente s’est régulièrement constituée, et, au moyen de son organe officiel, l’Union ibéro-américaine, elle a aussitôt commencé à faire une propagande active en vue de remplir le mandat qui lui a été confié par le Congrès.
D’un autre côté, le gouvernement espagnol et le Parlement témoignent à la cause hispano-américaine un intérêt qui est de bon augure. Le discours du trône, lu à l’ouverture des nouvelles Certes, le 11 juin 1901, contenait le passage suivant, que nous trouvons significatif :
… Cette situation favorable a permis à mon gouvernement de consacrer une attention spéciale à nos rapports avec les nations hispano-américaines qui ont pris part au Congrès de Madrid, et au programme qui est résulté des débats de cette assemblée. A cet effet, il s’occupe activement d’un