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Page:Revue des Deux Mondes - 1902 - tome 10.djvu/11

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LE TRAVAIL
DANS
LA GRANDE INDUSTRIE

I
LES MINES DE HOUILLE

I
L’ORGANISATION DU TRAVAIL

A mesure que les sociétés progressent et se compliquent, le travail s’y divise, et l’activité de l’homme s’y réfracte et s’y répartit en des métiers de plus en plus nombreux. Le compte en varie du reste selon, les observateurs, mais il demeure toujours fort élevé. Tandis que les documens émanant du ministère belge de l’Industrie et du Travail s’en tiennent, on s’en souvient peut-être, à cent soixante-douze professions, l’Institut international de statistique, sur le rapport du docteur Jacques Bertillon, en reconnaissait, il y a quelques années, quatre cent quatre-vingt-dix-neuf, — autant dire tout d’un coup cinq cents.

Pour nous, étant donné l’objet que nous nous proposons, quel que soit, de ces deux chiffres : cinq cents, ou seulement cent soixante-douze, celui que l’on adopte, l’impossibilité est évidente d’étendre à tous les métiers une enquête qui doit porter à la fois sur le travail, sur les circonstances dît travail, sur les maladies, au sens le plus large, et sur la médecine, au sens le plus large aussi, ou la thérapeutique du travail, en d’autres termes sur