Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1902 - tome 7.djvu/891

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le docteur G… m’a expédié à Contrexéville, où j’ai passé vingt et un jours, les vingt et un jours classiques. Le traitement m’a fait le plus grand bien, et je n’ai plus rien senti des fatigues qui m’avaient effrayé. Aussi ai-je repris vaillamment mes occupations. Je travaille à l’organisation de la nouvelle école Lacordaire et à la réorganisation de l’école Albert-le-Grand d’Arcecil. Tout marche avec entrain. Les deux rentrées s’annoncent très prospères : j’ai déjà, à Lacordaire, 35 inscriptions ; cela dépasse mes espérances, et je compte, à Arcueil, une plus-value de quinze élèves sur l’année précédente.

La période de déclin semble close ; et, grâce à Dieu, nous allons entrer dans une phase de rénovation et de progrès.

L’impression du livre est achevée ; on va s’occuper du brochage et des reliures ; mais la publication n’aura lieu que du 16 au 20 octobre, juste à temps pour fêter votre retour.

Mon éditeur a offert l’Introduction à la Revue des Deux Mondes, qui l’a acceptée, et qui la publiera dans le numéro du 1er octobre.

J’éprouve un sentiment de reconnaissance filiale infinie envers Dieu qui m’a soutenu pendant les longues, les laborieuses années de ce travail où j’ai mis le meilleur de ma vie.

Maintenant, le livre n’a plus besoin de moi ; c’est moi plutôt qui ai besoin de lui.

J’envie votre voyage en Grèce et les belles heures que vous allez passer à l’Acropole. Après les temples d’Egypte, le Parthénon est l’œuvre d’art humain qui m’a le plus impressionné.

Adieu, mon cher ami, croyez à ma tendre, à ma profonde amitié.


Arcueil, 26 décembre 1890.

Mon cher ami,

Je vous adresse tous mes vœux, à l’occasion de la Saint-Etienne. Je serais allé vous les offrir de vive voix, et fêter en famille votre grand patron, si mes devoirs ne m’enchaînaient à l’école.

Croyez à mes regrets. Je serai avec vous et les vôtres de cœur et d’esprit. Je prierai pour vous avec toute ma foi et je demanderai au Christ de faire de vous un de ses disciples fidèles et ardens.