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UNE CORRESPONDANCE INÉDITE
DE
SAINTE-BEUVE
LETTRES Á M. ET Mme JUSTE OLIVIER

PREMIÈRE PARTIE

Les lettres de Sainte-Beuve que nous publions ci-après, — avec l’autorisation de Mme Bertrand, née Olivier, que nous ne saurions trop remercier de nous avoir chargé de ce soin, — forment sans doute la partie la plus importante de sa vaste correspondance. L’existence en était connue depuis longtemps : on savait que Juste Olivier et sa femme avaient joué un grand rôle dans la vie de Sainte-Beuve, qu’il avait entretenu avec eux des relations d’amitié, de l’année 1837, date de son premier voyage en Suisse, à l’année 1869, date de sa mort ; mais la famille Olivier avait refusé jusqu’à ce jour de livrer ces lettres à la publicité. Tout au plus, à différentes époques, et dans l’intérêt de la vérité historique, avait-elle permis à quelques biographes de les parcourir et de prendre copie de certains fragmens. Et, lorsque M. Jules Troubat fit paraître, en 1876, le petit volume des Chroniques parisiennes que son maître avait données, de 1843 à 1845, à la Revue Suisse sous le voile de l’anonyme, M. Juste Olivier ne lui communiqua ou ne l’autorisa à réunir que la partie qui avait