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UNE ÉCOLE D’INFIRMIÈRES
EN 1903

JOURNAL D’UNE ÉLÈVE

Octobre 1902. — Depuis longtemps, l’hôpital m’attire. Je voudrais voir de près le malade pauvre, comprendre pourquoi, si souvent, l’hospitalisation lui est un cauchemar.

La répugnance qu’il en ressent est-elle uniquement due à l’éloignement du foyer familial, ou bien existe-t-il réellement une cause inhérente aux conditions elles-mêmes du régime hospitalier. On médit du personnel, on critique l’administration, on accuse les étudians, voire les médecins. Quoi de vrai dans tout cela ?

Il faut voir de près, observer soi-même, pour se faire une opinion indépendante de tout parti pris. Je me décide à suivre les cours professés aux infirmiers et infirmières de la Ville de Paris, — seul moyen à ma portée de pénétrer dans cette vie des hôpitaux, si diversement appréciée.


2 novembre. — Je me suis procuré le Manuel pratique de la garde-malade et de l’infirmière, publié en cinq volumes, sous la direction du docteur Bourneville. Le programme des cours y est exposé en détail et les professeurs sont priés de s’y conformer étroitement. Sept matières différentes sont traitées pendant l’année : Anatomie, Physiologie, Administration, Hygiène,