Page:Revue des Deux Mondes - 1904 - tome 22.djvu/678

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

groupe se rattachent le rouissage, le teillage, le peignage, l’épluchage, l’affinage de lin et de chanvre ; la filature d’étoupes et l’effilochage de chiffons ; la filature de chanvre ; la filature et le dévidage de lin ; la filature de ramie ; la filature de jute ; la corderie, la fabrication de cordages, de ficelles, de filets. Au second groupe appartiennent l’effilochage, le peignage, le cardage, la filature de coton ; la retorderie et le dévidage ; la fabrication de l’ouate, des mèches, des cotonnades, calicots, coutils, et tout ce que le coton apporte pour sa part de contribution à la riche et puissante industrie des toiles. La laine comporte le dégraissage, l’épaillage et le lavage, le battage, la draperie, le frisage et l’épluchage du drap ; l’effilochage, l’affinage, le cardage, le peignage, la filature et le tissage ; la fabrication et le vernissage du feutre, la foulerie d’étoffes et de bas (la bonneterie formant à elle seule un sous-groupe), la fabrication de tissus élastiques, de tissus d’ameublement, de nouveautés, de velours de laine, de peluche, de cachemires, de châles, de couvertures de laine, de molleton, de tapis. Enfin, le quatrième groupe, outre la filature, le dévidage, le cannetage, le pliage, le moulinage, le tirage et Je polissage, le tissage de la soie, comporte le peignage ou le cardage et la filature de la bourre, la filature de déchets ou de soie artificielle, la fabrication du velours de soie, de soie à bluter, de couvertures de soie, de filoselle, de satin.

A tout cela, et pour les quatre groupes, séparément ou ensemble, il faut ajouter la teinture, l’apprêt, l’épuration, le glaçage, le lustrage, le décatissage, le blanchiment et l’impression. Encore abrégeons-nous ; mais c’est assez en dire pour que l’on voie que la filature et le tissage ne sont pas purement et simplement deux industries, mais font, déterminent ou alimentent plus de cent spécialités d’industrie.

Les cent spécialités de la filature et du tissage occupent en France environ 900 000 personnes, soit près d’un vingtième de la population active. — Comme, sauf peut-être le lin et le chanvre qui affectionnent certaines régions, — la matière première ou bien se trouve naturellement partout (la laine) ou ne se trouve naturellement nulle part et qu’il faut la tirer du dehors (le coton et le jute), l’industrie textile se répand et se répartit un peu partout sur le territoire national, en proportions très variables pourtant selon les départemens, et qui les classent sous ce rapport eu ordre décroissant, depuis les Vosges où 1 282 personnes sur